Le Rite Ecossais Rectifié

Le Rite Écossais Rectifié (RER) est une rite très inspiré de la chevalerie templière. Il est né en 1778 à Lyon en France à l’occasion du “Convent des Gaules”. On trouve à son origine le rite Allemand dit de la “Stricte Observance Templière”. Il contenait à l’origine quatre degrés symboliques : apprenti, compagnon, maître et maître écossais, un Ordre intérieur chevaleresque en 2 étapes : Ecuyer-novice et chevalier bienfaisant de la Cité Sainte, une classe “secrète” : Profès et Grands Profès.
Les rituels du Rite ont été principalement écrits par Jean-Baptiste Willermoz. Le rite disparut peu après la Révolution Française. Plusieurs tentatives furent entreprises pour le réveiller. Des Grands Prieurés qui avaient été créés pour l’administrer, seul subsista le Grand Prieuré Indépendant d’Helvétie.
En 1910, le Grand Prieuré d’Helvétie aida des Frères à créer sur le sol Français une Loge travaillant au Rite Écossais Rectifié. C’est ainsi que fut fondée à Paris la Loge de Saint André “Le Centre des Amis”. En 1911, la loge symbolique “le Centre des Amis” fut allumée sous les auspices du Grand Orient de France.
L’aspect profondément Chrétien du Rite Écossais Rectifié fut controversé par de nombreux membres du Grand Orient de France. La Loge “le Centre des Amis” fut contrainte à quitter le Grand Orient pour s’ériger en “Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la France et ses Colonies” (actuelle GLNF) en 1913.
Le Grand Prieuré des Gaules (GPDG), organisme inter obédientiel chargé d’administrer le Rite Écossais Rectifié, fut créé en France en 1935 par le Grand Prieuré Indépendant d’Helvétie. Une Grande Loge Rectifiée dépendant directement du GPDG fut également créée. Cette Grande Loge pratiquait le RER dans son acceptation la plus complète, à savoir que ses Loges Bleues comprenaient les 4 degrés symboliques du RER : Apprenti, Compagnon, Maître et Maître Écossais de St André. Des Frères de la Grande Loge Rectifiée, de la Grande Loge de France et de la Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière s’y retrouvaient pour pratiquer le RER.
En 1958, le Grand Prieuré fût contraint de se rattacher à la Grande Loge Nationale Française. Les Loges de la Grande Loge Rectifiée furent absorbées par la GLNF. Des Loges de St André furent créées pour les Frères possédant le 4e degré symbolique. Le rôle du Grand Prieuré des Gaules fut dès lors limité à l’administration du Rite à partir du 4e degré. Les Frères du GPDG appartenant à d’autres obédiences durent créer un autre Grand Prieuré ainsi qu’une nouvelle obédience : La Grande Loge Traditionnelle et Symbolique – Opéra .
Le Grand Prieuré des Gaules n’a jamais vraiment admis les contraintes imposées par la GLNF. Il chercha petit à petit à reprendre le contrôle des Loges symboliques rectifiées de la GLNF.
En mai 2000, le Grand Prieuré des Gaules se détacha de la GLNF afin de redonner au RER ses lettres de noblesse. Nombre de Frères fidèles au RER suivirent le GPDG (environ 50 Loges). Depuis, la GLNF a interdit à ses membres pratiquant le RER de fréquenter le GPDG.
Le Grand Prieuré des Gaules est aujourd’hui complètement indépendant et autonome. Un Directoire National des Loges du Rite Écossais Rectifié (DNLRER) administre ses Loges bleues en 4 grades. Il existe en France plusieurs Grands Prieurés masculins régissant le Rite. Ils sont tous nés du Grand Prieuré des Gaules. Ils sont :
- Le Grand Prieuré Indépendant de France (celui du Grand Orient de France)
- La Province d’Auvergne (celui de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra)
- Les Grands Prieurés Unis des Trois Provinces (recrutant principalement à la Loge Nationale Française)
- Le Grand Prieuré des Gaules (et son Directoire National des Loges Réunies et Rectifiées)
- Le Grand Prieuré Rectifié de France (celui de la Grande Loge Nationale Française)
Le 6 décembre 2008, en la salle du conclave du Palais d’Avignon, les 3 premiers de cette liste auquel s’est joint le Grand Prieuré Ecossais Réformé et Rectifié d’Occitanie ont signé un protocole ainsi qu’une charte de référence commune dans la pratique de ce rite. Il nous est permis d’espérer voir la réunification des différents Grands Prieurés sur le territoire Français, tel que cela était avant 1958.
Il est important de noter que ce rite s’est également diffusé au sein de la Grande Loge Féminine de France qui possède désormais, depuis 2008, son Grand Prieuré : Le Grand Prieuré Féminin de France. Ce Grand Prieuré entretient d’excellentes relations avec ses homologues masculins cités plus haut.
En 2011, le Grand Prieuré des Gaules se rapproche des signataires du Convent d’Avignon en signant des traités formels avec plusieurs d’entre eux. Ce groupe de grands prieurés peut être considéré comme le seul qui, de par son histoire et ses filières de transmission soit légitime en France.
Nous attirons votre attention sur le fait qu’il existe d’autres structures, plus récentes et plus petites qui sont nées de schismes ou de scissions. Ces structures ne sont pas reconnues par les grandes obédiences maçonniques et semblent généralement tourner autour d’une personne particulière ; nous appelons à la vigilance les concernant.
Jean-Baptiste Willermoz, Louis-Claude de Saint-Martin et Martinez de Pasquali sont considérés comme les “Pères Spirituels” du Rite. Pour en faire partie, il faut être Chrétien ou accepter sans réserve son caractère chrétien. Voici ses grades :
Loges Bleues
- Apprenti
- Compagnon
- Maître Maçon
Quatrième degré symbolique (pratiqué dans les Loges dites « de St André » ou bien encore Loges Vertes)
- Maître Écossais de Saint André
Ordre Intérieur
- Écuyer Novice
- Chevalier Bienfaisant de la Cité Sainte
Profession (classe secrète)
- Profès
- Grand Profès
Ce rite est en pratiqué dans toutes les obédiences multirites (GODF, GLTSO, LNF, GLFF, GLNF, GLAMF).
- Biographie de Martinez de Pasqually
- Martinesisme et Martinisme
- La notion de Temps au RER selon l’ouverture et la fermeture des travaux au 1er grade
- De la Stricte Observance au Rite Ecossais Rectifié.
- Protocole et charte de référence commune dans la pratique du Rite Ecossais Rectifié (2008)
- Règle Maçonnique à l’Usage des Loges Réunies et Rectifiées (1782)
- Recès du Convent de Wilhelmsbad (1782)
- Code Maçonnique des Loges Réunies et Rectifiées de France (1778)