Editoriaux
Au moins deux Grands Maîtres Français sont revenus heureux de la Conférence des Grands Maîtres d’Amérique du Nord. Leurs messages, proches, sont porteurs d’espoir. Quelques constatations :
- Il peut y avoir plus d’une Grande Loge reconnue en France
- Il y a plus de 70.000 Frères Réguliers en France.
Ces nouvelles sont formidables. Cela signifie que la Grande Loge Nationale Française, dont la situation semble être désormais stable, peut s’allier à la Confédération Maçonnique de France.
Cela signifie également que la France pourra fonctionner comme la Confédération des Grandes Loges Unies d’Allemagne, organisation reconnue regroupant 5 Grandes Loges dont les tailles sont très variables.
Ainsi, la Confédération pourrait être composée de :
- La Grande Loge de France
- La Grande Traditionnelle et Symbolique Opéra
- La Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française
- La Grande Loge Indépendante de France
- La Grande Loge Nationale Française.
Les Convents commencent dès mars avec celui de la GLTSO , suivra celui de la GLDF. Nous pouvons espérer que ces questions concernant la CMF y seront évoquées. La décision d’une Grande Loge d’appartenir ou non à la CMF lui appartient elle ? Nous aurions envie de répondre que la réponse appartient aux Loges qui la composent. Il serait maladroit qu’un Grand Maître prenne une décision d’appartenance ou non sans consulter ses Loges.
La Confédération Maçonnique de France est évidemment combattue de l’extérieur au nom de la Fraternité. L’argument qui lui est opposée est que la Confédération crée un mur de séparation entre les Maçons Français. Est ce réellement le cas ?
Quelles valeurs communes ont entre eux des maçons qui prêtent leurs engagements sur :
- Le Volume de la Loi Sacrée (Bible, Coran, Thora, Tao, Védas, Upanishads, etc…)
- Un livre blanc
- Les Constitutions de l’Obédience
Nous serions tentés de dire aucune sinon la Fraternité. Cette Fraternité est elle suffisante pour définir la qualité de Maçon ? Non, car la Maçonnerie ne possède aucun monopole de la Fraternité. Elle transmet également des Valeurs Morales, c’est une école de la vie.
Il existe donc en France au moins 2 maçonneries qui coexistent et ne se fréquentent pas tant que cela, sinon occasionnellement.
Faut il pour autant que les ponts entre la Maçonnerie Régulière et la Maçonnerie libérale soient totalement coupés comme le demandent plusieurs obédiences étrangères ? Il n’y a pas de réponse toute faite. En revanche, les Frères qui apprécient la régularité ne devraient pas rester dehors. Rappelons nous qu’il existe toujours, au sein même du Grand Orient de France, des Loges de Saint Jean qui sont parfaitement régulières par rapport aux critères maçonniques de la Maçonnerie Mondiale, encore appelés les Landmarks.
La Régularité, c’est un ensemble de règles universelles qui définissent la Franc-Maçonnerie. Franc-Maçonnerie Régulière est un pléonasme. Nous vous invitons à lire la rubrique “les obédiences régulières” sur le sujet.
Bon surf !
Z.B.
Les Obédiences Régulières

La Grande Loge Traditionnelle et Symbolique dite “Opéra” (car son siège se situait Avenue de l’Opéra à Paris) est une jeune obédience Traditionnelle et Régulière. Elle est née en 1958 d’une scission d’avec la Grande Loge Nationale Française.
Comptant peu de Frères (moins de 9.000), elle pratique principalement le Rite Écossais Rectifié, également le Rite Français et le Rite Ecossais Ancien et Accepté. Ses travaux de Loge sont généralement d’une grande qualité. Ses membres peuvent librement visiter les Loges d’autres obédiences.
Histoire de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique dite Opéra
L’histoire de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra se confond avec celle de la Grande Loge Nationale Française jusqu’en 1958, date charnière pour les deux obédiences.
En 1958, Pierre de Ribaucourt, fils de l’un des fondateurs de la Grande Loge Nationale Français, entreprend avec d’autres Frères de cette obédience de créer une obédience régulière Française qui aurait des relations fraternelles avec les autres obédiences françaises.
De plus, il convient de préciser qu’en 1958, la Grande Loge Nationale Française est considérée aux yeux de la Franc-Maçonnerie Française comme une obédience étrangère (Anglaise). C’est pour fuir cette influence britannique et pour se rapprocher de leurs Frères Français que de nombreux Frères influents parmi lesquelles une trentaine de Grands Officiers de la GLNF, les Loges “Le Centre des Amis” et “Les Philadelphes” créent la Grande Loge Nationale Française – Opéra, car d’abord située boulevard de l’Opéra à Paris.
Sitôt créée, la GLNF-Opéra établit des contacts avec autres obédiences maçonniques Françaises.
En 1982, la Grande Loge Nationale Française – Opéra devient la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique.
Le rite de cette obédience est la Rite Écossais Rectifié. Cependant, quelques loges pratiquent le Rite Emulation, le Rite Ecossais Ancien et Accepté ainsi que le Rite Français Traditionnel.
En 1999, la GLTSO s’associe à la Grande Loge de France pour créer la Confédération des Grandes Loges Unies d’Europe.
Les Principes de la GLTSO
N’ayant pas la constitution de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique, voici la liste des principes que cette Grande Loge respecte.
- La GLTSO est une obédience masculine, Traditionnelle et Régulière. A ce titre, elle n’initie et ne reçoit que des Frères.
- Elle ouvre et clos ses Travaux “A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers”. Les Apprentis prêtent leur serments sur la Bible ouverte à l’Evangile de Jean. Elle demande à ses membres la croyance en la “Transcendance de l’Homme”.
- L’Equerre, la Bible et le Compas sont présent dans toutes les Loges de cette Obédience.
- Elle n’autorise ni débats politiques, ni débats religieux en Loge.
- La Grande Loge Traditionnelle et Symbolique est souveraine sur les trois premiers degrés de ses Loges. Ses membres, sont libres de visiter les autres obédiences Françaises et Étrangère.
- La Grande Loge Traditionnelle et Symbolique est, avec la Grande Loge de France, l’un des membres fondateurs de la Confédération des Grandes Loges Unies d’Europe.
Adresse :
Grande Loge Traditionnelle et Symbolique
9, Place Henri Barbusse
92300 Levallois Perret
Site web : https://www.gltso.org
Les Obédiences Régulières

L’histoire de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française se confond avec celle de la Grande Loge Nationale Française jusqu’en 2012.
Histoire de la Grande Loge Nationale Française
La Grande Loge Nationale Française est une obédience relativement récente. Elle est née de la volonté d’un groupe de maçons du Grand Orient de France de restaurer et de pratiquer le Rite Écossais Rectifié en France.
En 1910, Camille Savoire et Édouard de Ribaucourt réveillent le Rite Écossais Rectifié grâce à l’appui du Grand Prieuré d’Helvétie, puissance maçonnique suisse chargée d’administrer les hauts grades du Rite Écossais Rectifié. Ils créèrent la Loge “Le Centre des Amis”, nom d’une loge disparue qui fonctionna jusqu’en 1838 au Rite Écossais Rectifié.
Le 15 mars 1911, le Grand Orient de France et le Grand Directoire de Genève signent un accord pour que la Loge “Le Centre des Amis” puisse travailler au Rite Écossais Rectifié au sein du Grand Orient de France.
En 1913, le Grand Orient de France s’oppose à la référence au Grand Architecte de l’Univers. Les Frères du “Centre de l’Union” quittent leur obédience pour ériger leur loge en une “Grande Loge Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies”. La Grande Maîtrise est assurée par Édouard de Ribaucourt. Le 3 décembre de la même année, elle était reconnue par la Grande Loge Unie d’Angleterre. Dès sa reconnaissance, elle est rejointe par la loge “l’Anglaise 204”.
En 1939, la Grande Loge Indépendante et Régulière pour la France et le Colonies comptait 34 loges, dont 1 loge de recherche. 21 de ses loges étaient composées d’Anglais, 3 étaient “mixtes” (Anglais et Français), et 10 avaient une majorité de Français.
La Grande Loge Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies changea de nom en 1948 pour devenir la Grande Loge Nationale Française.
Elle traverse sa première crise en 1958, lorsqu’une partie de l’obédience (Une trentaine de Grands Officiers et de nombreuses loges dont la Loge fondatrice – Le Centre des Amis – ) menée par De Ribaucourt se sépare pour former la Grande Loge Nationale Française – Opéra.
Elle absorbe en 1965 une partie des effectifs de la Grande Loge de France entre 700 et 800 Frères. , venus chercher la “reconnaissance” auprès de la Grande Loge Nationale Française. Ces Frères ont permis à des loges la Grande Loge Nationale Française de développer et de pratiquer le Rite Écossais Ancien et Accepté. Ils créent alors un “Suprême Conseil Pour la France”, chargé d’administrer les hauts grades du Rite Écossais Ancien et Accepté.
Pour des raisons politiques, le Grand Prieuré des Gaules, organisme qui régit le Rite Écossais Rectifié en France, quitte la GLNF en mai 2000 en emmenant avec lui plus de 50 loges. Le Grand Prieuré des Gaules s’érige alors en puissance maçonnique indépendante rapidement reconnue par les autres obédiences maçonniques Françaises.
Suite à de nombreuses affaires internes, les Grandes Loges “régulières” en Europe (Belgique, Allemagne, Suisse, Autriche…) suspendent en juin 2011 leur reconnaissance. Elles sont suivies par d’autres Grandes Loges Anglo-Saxonnes et parmi elles la prestigieuse Grande Loge Unie d’Angleterre. Les Frères de la GLNF ayant une double appartenance avec ces grandes loges sont priés de choisir. Il n’existe plus depuis lors d’obédience reconnue en France.
Depuis, de nombreux membres de la Grande Loge Nationale Française ont quitté cette obédience pour en rejoindre d’autres (la Grande Loge de France et la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra principalement) ou pour en former d’autres. La Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française est née d’un regroupement de nombreuses Loges issues de la GLNF, soucieuses de reprendre le cours régulier de travaux maçonniques de qualité.
Histoire de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française
Le 28 avril 2012 à Tours se réunissent des Loges et des Frères de toutes les provinces Françaises pour consacrer la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française. Elle compte aujourd’hui un peu moins de 18.000 Frères.
Riches de l’expérience de leur obédience passée, les Frères de la GL-AMF en définissent les 3 piliers qui sont :
- Affirmation des Loges dans leur Souveraineté
- Protection des Rites dans leur Authenticité
- Accompagnement des Frères dans leur quête de Spiritualité
Afin de promouvoir le développement spirituel des Frères, la GL-AMF a créé des « Maisons de Rite » pour chacun d’entre eux. Chaque maison est un conservatoire des rites. Les maisons dépendent de l’autorité du Grand Maître.
Les Rites en usage au sein de la GL-AMF sont :
- Le Rite Ecossais Ancien Accepté
- Le Rite Ecossais Rectifié
- Le Rite Emulation
- Le Rite Français
- Le Rite Standard d’Ecosse
- Le Rite dit d’York (Américain)
Déclaration de Principes
La Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française est une puissance maçonnique indépendante et souveraine, exclusivement masculine qui exerce son obédience sur les trois premiers degrés ou grades de la franc-maçonnerie symbolique.
La franc-maçonnerie traditionnelle, pratiquée à la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française, est une fraternité initiatique qui repose sur la foi dans un Etre Suprême exprimée, au-delà des dimensions confessionnelles, sous le nom de Grand Architecte de l’Univers. En s’assemblant et en travaillant à sa Gloire, les francs-maçons s’inscrivent dans une longue chaine initiatique et spirituelle ayant pour objectif la recherche du divin en soi. Celle-ci conduit le franc-maçon sincère à se connaître lui-même et l’amène à participer par son exemple et son action au perfectionnement moral de l’humanité toute entière. Elle réunit, autour de cet idéal commun, des hommes libres ne relevant que de leur conscience qui, respectueux de la liberté de pensée d’Autrui et de leur idéal propre de recherche spirituelle, s’interdisent strictement dans leurs assemblées toute discussion politique, religieuse ou sociétale.
Les francs-maçons poursuivent ensemble un idéal de paix, d’amour et de fraternité fondée, non sur un sentiment profane mal compris, mais sur la conscience commune de ses membres que l’humanité, au-delà de sa diversité de façade, est Une et que chaque Homme est issu de la même source. Pratiquant la Vertu, ils s’engagent au respect des lois et des autorités légitimes et, fidèles à la tradition des bâtisseurs à laquelle ils se rattachent symboliquement, ils glorifient le travail sous toutes ses formes.
Les francs-maçons qui constituent la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française veillent, dans leur pratique de l’Art Royal, au respect de la Tradition et des secrets inviolables qui ne se communiquent qu’au cours des cérémonies initiatiques. Ils s’associent entre eux pour constituer des collectivités autonomes qui prennent le nom de Loges, seuls lieux de la transmission initiatique et de la mise en mouvement du travail de recherche que les francs-maçons poursuivent. Ils y travaillent avec zèle et assiduité, à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers, en présence des Trois Grandes Lumières et dans le respect des anciens Landmarks, coutumes et usages de l’Ordre maçonnique universel.
Les secrets qui s’y rapportent doivent se comprendre, d’une part comme la protection nécessaire, face aux tumultes du monde profane, d’une recherche toute personnelle et intérieure, et d’autre part comme l’impossibilité de dire cette relation construite par le biais du symbolisme avec le Principe divin. Le caractère totalement intime de cet engagement est la cause même de l’interdiction faite à chaque frère de révéler l’appartenance maçonnique d’un autre.
Le travail en Loge repose sur les Rites que les francs-maçons considèrent comme les seuls véhicules de leur progression initiatique. Ils s’engagent donc à en préserver l’identité et les us et coutumes tout en garantissant l’égale dignité de chacun d’entre eux. C’est la raison pour laquelle la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française est organisée de manière à protéger les spécificités des Rites. Les Rites se déploient, en fonction des degrés qui leur sont attachés, grâce à des rituels et ils doivent être considérés comme un ensemble cohérent. La Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française a autorité sur les trois premiers degrés ou grades symboliques. Elle entretient cependant des relations de collaboration fraternelle avec les juridictions ordinales et les autres corps maçonniques complémentaires.
La GL-AMF aujourd’hui
Cette jeune obédience a déjà pris une part active dans le concert de la Franc-Maçonnerie Française. Des traités de reconnaissance sont actuellement en cours de négociation avec d’autres obédiences. Forte d’un peu moins de 18.000 Frères, elle est aujourd’hui une obédience qu’on ne peut négliger.
Adresse :
Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française
49 rue de Chabrol
75010 Paris
Site web : https://www.gl-amf.fr
—
Les Obédiences Régulières

La Grande Loge Nationale Française est une “jeune” obédience. Elle s’est constituée à partir de la loge “Le Centre des Amis” qui s’est érigée en obédience en 1913. Elle a entretenu de 1913 au 19 juillet 2011 des relations régulières avec la Grande Loge Unie d’Angleterre. Ces relations ont, après une période suspensive, été rétablies en juin 2014.
Elle groupe environ 20.000 Frères autour de plusieurs rites : Rite Écossais Rectifié, Rite Écossais Ancien et Accepté, Rite Français Traditionnel, Rite Émulation, Rite d’York… La moyenne d’âge de ses membres est de 52 ans.
Cette obédience n’entretient pas de relations avec les autres obédiences Françaises. Ses membres ont l’absolue interdiction de fréquenter ou de visiter des Loges d’autres obédiences.
Histoire de la Grande Loge Nationale Française
La Grande Loge Nationale Française est une obédience relativement récente. Elle est née de la volonté d’un groupe de maçons du Grand Orient de France de restaurer et de pratiquer le Rite Écossais Rectifié en France.
En 1910, Camille Savoire et Édouard de Ribaucourt réveillent le Rite Écossais Rectifié grâce à l’appui du Grand Prieuré d’Helvétie, puissance maçonnique suisse chargée d’administrer les hauts grades du Rite Écossais Rectifié. Ils créèrent la Loge « Le Centre des Amis », nom d’une loge disparue qui fonctionna jusqu’en 1838 au Rite Écossais Rectifié.
Le 15 mars 1911, le Grand Orient de France et le Grand Directoire de Genève signent un accord pour que la Loge “Le Centre des Amis” puisse travailler au Rite Écossais Rectifié au sein du Grand Orient de France.
En 1913, le Grand Orient de France s’oppose à la référence au Grand Architecte de l’Univers. Les Frères du « Centre de l’Union » quittent leur obédience pour ériger leur loge en une “Grande Loge Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies”. La Grande Maîtrise est assurée par Édouard de Ribaucourt. Le 3 décembre de la même année, elle était reconnue par la Grande Loge Unie d’Angleterre. Dès sa reconnaissance, elle est rejointe par la loge “l’Anglaise 204”.
En 1939, la Grande Loge Indépendante et Régulière pour la France et le Colonies comptait 34 loges, dont 1 loge de recherche. 21 de ses loges étaient composées d’Anglais, 3 étaient “mixtes” (Anglais et Français), et 10 avaient une majorité de Français.
La Grande Loge Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies changea de nom en 1948 pour devenir la Grande Loge Nationale Française.
Elle traverse sa première crise en 1958, lorsqu’une partie de l’obédience Une trentaine de Grands Officiers et de nombreuses loges dont la Loge fondatrice – Le Centre des Amis – menée par De Ribaucourt se sépare pour former la Grande Loge Nationale Française – Opéra qui s’appelle aujourd’hui la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique – Opéra .
Elle absorbe en 1965 une partie des effectifs Entre 700 et 800 Frères. de la Grande Loge de France, venus chercher la “reconnaissance” auprès de la Grande Loge Nationale Française. Ces Frères ont permis à des loges la Grande Loge Nationale Française de développer et de pratiquer le Rite Écossais Ancien et Accepté. Ils créent alors un “Suprême Conseil Pour la France” Le Souverain Grand Commandeur Riandey se fait réinitier au 33 degrés du REAA par le Suprême Conseil des Pays Bas , chargé d’administrer les hauts grades du Rite Écossais Ancien et Accepté.
Pour des raisons politiques, le Grand Prieuré des Gaules, organisme qui régit le Rite Écossais Rectifié en France, quitte la GLNF en mai 2000 en emmenant avec lui plus de 50 loges. Le Grand Prieuré des Gaules s’érige alors en puissance maçonnique indépendante rapidement reconnue par les autres obédiences Françaises.
Suite à de nombreuses affaires internes, les Grandes Loges “régulières” en Europe (Belgique, Allemagne, Suisse, Autriche…) suspendent en juin 2011 leur reconnaissance. Elles sont suivies par d’autres Grandes Loges Anglo-Saxonnes et parmi elles la prestigieuse Grande Loge Unie d’Angleterre. Les Frères de la GLNF ayant une double appartenance avec ces grandes loges sont priés de choisir. Il n’existe plus depuis lors d’obédience reconnue en France.
En 2012 plusieurs milliers de Frères quittent la GLNF et fondent la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française.
La Grande Loge Nationale Française se dote d’un nouveau Grand Maître qui rétabli le calme et la sérénité au sein de l’obédience. Cette sérénité retrouvée vaut à l’obédience un retour de sa reconnaissance par la Grande Loge Unie d’Angleterre le 11 juin 2014.
La Règle en douze points.
Voici la Règle en 12 points de la Grande Loge Nationale Française :
- La Franc-Maçonnerie est une Fraternité initiatique qui a pour fondement traditionnel la Foi en Dieu, Grand Architecte De L’Univers.
- La Franc-Maçonnerie se réfère aux “Anciens Devoirs” et aux “Landmarks” de la Fraternité, notamment quant à l’absolu respect des traditions spécifiques de l’Ordre, essentielles à la régularité de la Juridiction.
- La Franc-Maçonnerie est un Ordre, auquel ne peuvent appartenir que des hommes libres et respectables, qui s’engagent à mettre en pratique un idéal de Paix, d’amour et de Fraternité.
- La Franc-Maçonnerie vise ainsi, par le perfectionnement moral de ses Membres, à celui de l’humanité toute entière.
- La Franc-Maçonnerie impose à tous ses Membres la pratique exacte et scrupuleuse des rituels et du symbolisme, moyens d’accès à la Connaissance qui lui sont propres.
- La Franc-Maçonnerie Impose à tous ses Membres le respect des opinions et des croyances de chacun. Elle leur interdit en son sein toutes discussion ou controverse, politique ou religieuse. Elle est ainsi un centre permanent d’Union Fraternelle où règnent une compréhension tolérante et une fructueuse harmonie entre des hommes qui, sans elle, seraient restés étrangers les uns aux autres.
- Les Francs-Maçons prennent leurs obligations sur un Volume de la Loi Sacrée, afin de donner au serment, prêté sur Lui, le caractère solennel et sacré indispensable à sa pérennité.
- Les Francs-Maçons s’assemblent, hors du monde profane, dans des Loges où sont toujours exposées les trois Grandes Lumières de l’Ordre : Un Volume de la Loi Sacrée, une Équerre et un Compas, pour y travailler selon le rite, avec zèle et assiduité par la Constitution et les Règlements Généraux de l’Obédience.
- Les Francs-Maçons ne doivent admettre dans leur Loges que des hommes majeurs, de réputation parfaite, gens d’honneur, loyaux et discrets, dignes en tous point d’être leurs Frères et aptes à reconnaître les bornes du domaine de l’homme et l’infinie puissance de l’Eternel.
- Les Francs-Maçons cultivent dans leur Loges l’amour de la Patrie, la soumission aux Lois et les respect des Autorités constituées. Ils considèrent le travail comme le Devoir primordial de l’être humain et l’honorent sous toutes les formes.
- Les Francs-Maçons contribuent, par l’exemple actif de leur comportement sage, viril et digne, au rayonnement de l’Ordre dans le respect du secret Maçonnique.
- Les Francs-Maçons se doivent mutuellement, dans l’honneur, aide et protection fraternelle, même au péril de leur vie. Ils pratiquent l’art de conserver en toute circonstance le calme et l’équilibre indispensable à une parfaite maîtrise de soi.
La Grande Loge Nationale Française aujourd’hui.
La Grande Loge Nationale Française est née en 1913 du Grand Orient de France (qui n’était déjà plus reconnu). Elle fut créée afin de promouvoir et de restaurer le Rite Écossais Rectifié. Un Grand Prieuré Rectifié de France régit ses “hauts grades” du Rite Écossais Rectifié.
Elle a affiché en 2011 environ 40 mille membres, ce qui a laissé perplexes les autres obédiences car en 20 ans, la GLNF a vu ses effectifs grossir de plus de 100%. Depuis 1997, de nombreux membres de l’obédience ont été impliqués dans des “affaires” tant sur le plan politique qu’économique. Depuis 2009, cette obédience a fait l’objet d’un déchirement interne très fort jusqu’à aboutir à une réelle et importante scission. L’autorité du Grand Maître, sa gestion, son mode d’élection et ses relations avec la sphère politico financière tant française qu’africaine sont contestés par ses membres. Elle a reçu fin 2010 plusieurs mises en gardes pour son comportement de la part des obédiences Luxembourgeoise, Suisse et Belge ainsi qu’une autre, sévère, de la Grande Loge Unie d’Angleterre menaçant leurs relations. Toutes ces obédiences ont aujourd’hui retiré leur reconnaissance. Elle a été particulièrement instable jusqu’au début 2013 et le calme aujourd’hui semble revenu grâce à l’impulsion d’un nouveau Grand Maître.
Le Rite Écossais Rectifié fut le rite “originel” de cette obédience ; maintenant, de nombreux rites s’y côtoient : Le Rite Français (emprunté au Grand Orient de France), le Rite Écossais Ancien & Accepté (emprunté à la Grande Loge de France), le Rite Émulation (importé de Londres) et le Rite d’York pour les loges américaines en France.
Les membres de cette obédience n’ont théoriquement pas le droit de fréquenter les autres obédiences françaises sous peine de radiation. Officieusement, les membres de cette obédience entretiennent d’excellentes relations fraternelles avec ceux des autres obédiences et des intervisites “discrètes” ont lieu dans les deux sens. Depuis que cette obédience n’est plus reconnue du monde Anglo-Saxons, les inter visites avec les autres obédiences se font jour. Elle compterait aujourd’hui un peu plus de 20.000 membres.
Elle possède une loge de recherche publiant un cahier d’une remarquable qualité : Les cahiers Villard de Honnecourt.
Adresse :
Grande Loge Nationale Française
12, rue Christine de Pisan
75017 Paris
Site web : https://www.glnf.fr
—