Les systèmes complémentaires

L’Ordre Royal d’Écosse est composé de deux degrés qui sont :
- Hérédom de Kilwinning
- Chevalier Rose+Croix.
Le mot Hérédom dérive du mot hébreu Harodim, signifiant « les règles » et du nom de Kilwinning qui se rapporte au rétablissement de l’ordre par le Roi Robert Bruce à Kilwinning, où il a présidé en tant que premier Grand Maître de l’Ordre.
Le degré de Hérédom de Kilwinning est en particulier intéressant puisqu’il traite de l’enseignement et du symbolisme des trois premiers degrés de la Maçonnerie de Saint Jean (Loges Bleues).
La Tradition veut que le degré de Chevalier Rose+Croix ait été institué par Robert Bruce sur le champ de bataille de Bannockburn le jour de la Saint Jean d’été 1314 au moment des combats pour l’indépendance de l’Écosse. Un corps composé de Francs-Maçons lui serait, en ce moment délicat, venu en aide. Pour les remercier de leurs services, il les aurait élevés au rang de chevaliers.
Pour assurer la continuation de l’Ordre, il aurait accordé à ces chevaliers l’autorité de conférer le degré de Chevalier Rose+Croix sur les Francs-Maçons Écossais professant la foi Chrétienne et s’étant montrés dignes de cet honneur. Cependant, le nombre de Chevaliers admis à ce degré de Rose+Croix ne devait pas dépasser soixante-trois.
Dans les années qui suivirent, des chevaliers élirent domiciles ailleurs qu’en Ecosse. Ils furent autorisés à constituer des Grandes Loges provinciales dans les Pays où ils résidaient et chaque Grand Maître de ces provinces fut autoriser à conférer ce degré à soixante-trois Maçons des plus méritants.
Plus récemment, il fut accordé à certaines Grandes Loges Provinciales une dispense spéciale pour passer outre la barrière des soixante trois membres.
Le Degré de Rose+Croix, comme son nom l’indique, traite plus des thèmes du degré de Rose+Croix du Rite Écossais Ancien et Accepté que ceux de la Maçonnerie symbolique. Le degré de Chevalier Rose+Croix ne peut être conféré que dans la Grande Loge de l’Ordre Royal dont le siège est à Édimbourg, ou par autorisation spéciale accordée à un Grand Maître provincial ou à son député. Cette autorisation est nominative et intransmissible.
La constitution de l’ordre royal décrète que le Roi d’Écosse est le Grand Maître héréditaire de l’Ordre. A chaque réunion ou tenue de l’Ordre, en quelque lieu que ce soit, un siège ou un trône vide doit être placé à la droite de l’officier qui préside. En l’absence d’un monarque Écossais régnant, le chef temporaire de l’ordre est le Député Grand Maître.
Il n’y a aucun document fiable retraçant l’histoire de l’ordre depuis sa naissance supposée en 1314, jusqu’au milieu du 18ème siècle. Il semble cependant s’être épanoui en France de 1735 à 1740 où ses membres étaient les réfugiés Jacobite (les partisans du Roi d’Écosse Jacques II en exil à Saint Germain en Laye). Ils ont sans doute pratiqué ces degrés afin de maintenir ce lien avec l’Écosse en terre étrangère. À cet égard l’on enregistre qu’en 1747, le prince Charles Édouard Stuart a accordé une patente à la loge maçonnique d’Arras dans laquelle il est nommé Grand Maître, Souverain Rose Croix d’Hérédom de Kilwinning.
De France, l’ordre semble s’être déplacé à Londres où il s’est épanoui de 1741 à 1750, et le 22 juillet de cette dernière année, ses partisans ont reconstitué la Grande Loge de l’Ordre Royal d’Écosse à Édimbourg où depuis il a son siège.
À l’origine, l’admission dans l’ordre était limitée aux Écossais ou à ceux d’ascendance Écossaise. Elle a été étendue aux Maçons d’autres nationalités. La seule obligation exigée par la Constitution de l’Ordre est d’avoir été Maître Maçon pendant une période d’au moins cinq années. Aux États-Unis d’Amérique, il faut avoir reçu le 32ième degré du Rite Écossais Ancien et Accepté pour en faire partie.
Les systèmes complémentaires

L’origine du degré de la Sainte Arche Royale de Jérusalem – « Royal Arch »
Le Suprême Grand Chapitre d’Angleterre a été constitué en 1817, mais il est historiquement évident que des Chapitres ont été constitués dans d’autres pays vers 1740… Ainsi, ce degré pourrait être apparu en Angleterre, en Irlande ou en France. La plupart des chercheurs soutient néanmoins une origine Française de ce degré.
Degré ou Ordre ? Il y a eu de nombreuses discussions afin de savoir si le « Royal Arch » est le complément du troisième degré ou si c’est un degré séparé. Les constitutions de l’ancien métier (et l’Union Act de 1813) stipulent que « L’Ancienne Franc-Maçonnerie pure se compose de trois degrés et pas plus, à savoir celui d’Apprenti, de Compagnon et de Maître Maçon incluant l’Ordre Suprême de la Sainte Arche Royale ». Cette définition considère la Sainte Arche Royale de Jérusalem comme un complément au troisième degré.
Nous n’avons aucune certitude ni connaissance sur l’origine du degré de l’Arche Royale. Il est ainsi impossible d’affirmer quand, où, comment ou pourquoi il a été créé. De nombreux livres ont été édités sur le sujet avec des conclusions très pertinentes et très différentes.
L’organisation du degré de Royal Arch
En Angleterre et en France, le Grand Chapitre National de l’Arche Royale dépend d’une Grande Loge.
Le Grand Chapitre National est divisé en Grand Chapitres Provinciaux. Ils sont présidés par des Grands-Superintendants.
Tous les chapitres, y compris le Grand Chapitre National, sont dirigés trois officiers principaux qui sont appelés : Premier Principal (qui représente Zorobabel et le pouvoir Royal), Deuxième Principal (qui représente Aggée et le pouvoir Prophétique) et Troisième Principal (qui représente Josué et le pouvoir sacerdotal). Les attributs de leurs sceptres et la couleur de leur robe dénotent les dignités royale, prophétique et sacerdotale.
Les Obédiences Traditionnelles

L’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal (OITAR) est une obédience historiquement récente. Elle est née de la volonté de ses fondateurs, de faire vivre le Rite Opératif de Salomon. Elle compte aujourd’hui un bon millier de membres, répartis en moins de 50 Loges en France, mais aussi à l’Etranger (Canada : 1 Loge et Madagascar : 3 Loges).
Histoire de l’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal
L’histoire de l’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal se confond avec celle du rite que l’obédience pratique : Le Rite Opératif de Salomon.
Le Rite Opératif de Salomon est fondé sur la Tradition Maçonnique opérative et Compagnonnique. Il a été constitué au terme de nombreuses années de recherche par des Frères au sein du Grand Orient de France. Il est constitué en 9 degrés. Il est administré par un Suprême Conseil, son seul gardien.
En 1971, la Loge “Les Hommes” est allumée au Grand Orient de France pour expérimenter ce Rite. Ce rite impliquant une forte connotation spirituelle, mais aussi s’adressant aussi bien aux Frères qu’aux Sœurs, il apparu nécessaire pour 9 Frères de “Les Hommes” de créer une nouvelle obédience dont le Rite Opératif de Salomon, pratiqué sous sa forme la plus naturelle, serait la pierre angulaire.
C’est ainsi que naquit le 20 janvier 1974 la Loge “Les Fondateurs”. Elle reçut sa patente de la Loge “Les Hommes”, du Grand Orient de France. Cette nouvelle Loge décida la constitution de l’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal. Elle devint ainsi la Mère Loge Générale Régulatrice et de Promulgation de l’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal. Elle porte le numéro 1 dans les archives de l’Obédience.
Caractéristiques de l’Ordre
Comme nous n’avons pas la Constitution ou les Règlements de cette obédience, nous vous proposons de vous présenter les principales caractéristiques de cet Ordre :
- L’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal s’adresse aux Hommes et aux Femmes.
- Ses Loges Travaillent « A La Gloire du Grand Architecte de l’Univers et à la Réalisation du Grand Œuvre ».
- Le Livre de la Loi Sacrée, l’Equerre et le Compas sont présents dans toutes les Loges.
- Les débats d’Ordre politique, religieux ou social sont interdits en Loge.
Adresse :
Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal
14, rue Jules Vanzuppe
94 200 Ivry sur Seine
Site web : https://www.oitar.info