Le Rite Opératif de Salomon

Le Rite Opératif de Salomon est une synthèse réussie entre tradition et modernité. En s’inspirant des pratiques opératives et en mettant l’accent sur le symbolisme et l’amélioration individuelle, il offre une voie initiatique originale et profonde. Sa mixité et son approche universelle en font un rite en phase avec les aspirations contemporaines, tout en honorant les racines ancestrales de la franc-maçonnerie.

Histoire et origines du Rite Opératif de Salomon

Le Rite Opératif de Salomon (ROS) est un rite maçonnique moderne, né dans les années 1960, sous l’impulsion de Jacques de La Personne, alors membre influent du Grand Orient de France (GODF). Ce dernier, animé par le désir de renouer avec les traditions maçonniques anciennes, décide de créer un rite inspiré des pratiques opératives et des principes du compagnonnage. Il initie cette démarche en fondant, en 1972, la loge Les Hommes au sein du GODF. Ce laboratoire maçonnique avait pour objectif de tester et affiner les rituels du futur ROS.

En 1974, Jacques de La Personne quitte le GODF pour poursuivre ses travaux dans un cadre plus autonome. Il fonde alors l’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal (OITAR), une structure mixte dédiée à la pratique exclusive du Rite Opératif de Salomon. Ce rite s’inscrit dans une volonté de concilier tradition et modernité, tout en mettant l’accent sur une progression initiatique claire et une pratique symbolique rigoureuse.

Tablier de Maître du Rite Opératif de Salomon © Nos colonnes

Le Roi Salomon, peinture du Palais des Doges à Venise

Caractéristiques du Rite Opératif de Salomon

Le Rite Opératif de Salomon se distingue par sa forte orientation symbolique et son ancrage dans les traditions opératives. Les rituels s’inspirent des pratiques des bâtisseurs et des tailleurs de pierre, avec un accent particulier sur le travail symbolique de la “pierre brute”. Les outils maçonniques, tels que l’équerre, le compas, et la règle, sont utilisés pour enseigner des leçons morales et spirituelles.

Une autre caractéristique notable du ROS est son approche inclusive. Contrairement à certains rites réservés aux hommes, le ROS, pratiqué au sein de OITAR, est ouvert à la mixité. Cette ouverture reflète un engagement envers les principes d’égalité et d’universalité.

Le Grand Architecte de l’Univers, concept central du rite, est présenté comme un symbole universel, permettant à des individus de toutes croyances de travailler ensemble. Ce positionnement inclusif fait du ROS une voie maçonnique moderne, adaptée aux réalités contemporaines.

Le Rite Opératif de Salomon aujourd’hui

Aujourd’hui, le ROS est principalement pratiqué au sein de l’Ordre Initiatique et Traditionnel de l’Art Royal (OITAR). Certaines loges, comme Les Hommes au sein du GODF, continuent également de pratiquer ce rite, bien que de manière moins répandue. Le ROS attire des maçons en quête d’un cheminement initiatique ancré dans les traditions opératives, tout en restant accessible et adapté aux enjeux modernes.

Le rite est apprécié pour la richesse de ses rituels, la rigueur de sa gestuelle, et son accent sur la fraternité et le perfectionnement personnel. Il continue d’évoluer tout en restant fidèle à ses principes fondateurs.

Organisation du Rite

Le ROS est structuré en neuf degrés, répartis en trois ordres, chacun symbolisant une étape dans la progression initiatique de l’adepte :

Loges symboliques

  1. Apprenti (entré, enregistré, accompli)
  2. Compagnon (passé, exercé, fini)
  3. Maître (élevé, expérimenté, installé)

Loges de perfection

  1. Maître Secret
  2. Maître Maçon de la Marque

Chapitres

  1. Chevalier de l’Arche Royale
  2. Chevalier Rose+Croix

Commanderies

  1. Passeur de Lumière
  2. Maître du Nom Ineffable

Cette organisation reflète la volonté du Rite Opératif de Salomon d’offrir une progression initiatique cohérente et accessible, tout en favorisant une réflexion personnelle profonde.

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