La Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra (GLTSO)

gltso

La Grande Loge Traditionnelle et Symbolique dite “Opéra” (car son siège se situait Avenue de l’Opéra à Paris) est une jeune obédience Traditionnelle et Régulière. Elle est née en 1958 d’une scission d’avec la Grande Loge Nationale Française.

Comptant peu de Frères (moins de 9.000), elle pratique principalement le Rite Écossais Rectifié, également le Rite Français et le Rite Ecossais Ancien et Accepté. Ses travaux de Loge sont généralement d’une grande qualité. Ses membres peuvent librement visiter les Loges d’autres obédiences.

 

Histoire de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique dite Opéra

L’histoire de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra se confond avec celle de la Grande Loge Nationale Française jusqu’en 1958, date charnière pour les deux obédiences.

En 1958, Pierre de Ribaucourt, fils de l’un des fondateurs de la Grande Loge Nationale Français, entreprend avec d’autres Frères de cette obédience de créer une obédience régulière Française qui aurait des relations fraternelles avec les autres obédiences françaises.

De plus, il convient de préciser qu’en 1958, la Grande Loge Nationale Française est considérée aux yeux de la Franc-Maçonnerie Française comme une obédience étrangère (Anglaise). C’est pour fuir cette influence britannique et pour se rapprocher de leurs Frères Français que de nombreux Frères influents parmi lesquelles une trentaine de Grands Officiers de la GLNF, les Loges “Le Centre des Amis” et “Les Philadelphes” créent la Grande Loge Nationale Française – Opéra, car d’abord située boulevard de l’Opéra à Paris.

Sitôt créée, la GLNF-Opéra établit des contacts avec autres obédiences maçonniques Françaises.

En 1982, la Grande Loge Nationale Française – Opéra devient la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique.

Le rite de cette obédience est la Rite Écossais Rectifié. Cependant, quelques loges pratiquent le Rite Emulation, le Rite Ecossais Ancien et Accepté ainsi que le Rite Français Traditionnel.

En 1999, la GLTSO s’associe à la Grande Loge de France pour créer la Confédération des Grandes Loges Unies d’Europe.

 

Les Principes de la GLTSO

N’ayant pas la constitution de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique, voici la liste des principes que cette Grande Loge respecte.

  • La GLTSO est une obédience masculine, Traditionnelle et Régulière. A ce titre, elle n’initie et ne reçoit que des Frères.
  • Elle ouvre et clos ses Travaux “A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers”. Les Apprentis prêtent leur serments sur la Bible ouverte à l’Evangile de Jean. Elle demande à ses membres la croyance en la “Transcendance de l’Homme”.
  • L’Equerre, la Bible et le Compas sont présent dans toutes les Loges de cette Obédience.
  • Elle n’autorise ni débats politiques, ni débats religieux en Loge.
  • La Grande Loge Traditionnelle et Symbolique est souveraine sur les trois premiers degrés de ses Loges. Ses membres, sont libres de visiter les autres obédiences Françaises et Étrangère.
  • La Grande Loge Traditionnelle et Symbolique est, avec la Grande Loge de France, l’un des membres fondateurs de la Confédération des Grandes Loges Unies d’Europe.

Adresse :
Grande Loge Traditionnelle et Symbolique
9, Place Henri Barbusse
92300 Levallois Perret

Site web : https://www.gltso.org

La Loge Nationale Française (LNF)

LNF

La Loge Nationale Française est une petite obédience régulière Française dont le but est de promouvoir l’enseignement traditionnel de la Maçonnerie opérative et spéculative. Ses membres entretiennent des relations très fraternelles avec les autres obédiences.

Histoire de la Loge Nationale Française (d’aprés le texte d’Antoine P :.)

La Loge Nationale Française (LNF) est officiellement née le 26 avril 1968, de la décision de trois Loges pourvues de Patentes régulières, issues de la Grande Loge Nationale Française (Opéra), de se fédérer. Il S’agissait des trois Loges Jean-Théophile Désaguliers, James Anderson et Fidélité.

La première de ces Loges, fondée à Paris au Rite Ecossais Rectifié, travaillait selon le Rite Moderne Français Rétabli (ultérieurement dénommé Rite Français Traditionnel) ; la deuxième, à Lille, avait été constituée au Rite Moderne Français ; la troisième, également parisienne, pratiquait le Rite anglais Emulation. Elles devinrent, dans cet ordre, les trois premières Loges du Tableau de la nouvelle Fédération.

Les Frères qui prirent la décision de fonder la Loge Nationale Française, sous la conduite éclairée du Frère René Guilly, dit René Désaguliers (1921-1992), alors l’un des plus grands érudits de la Maçonnerie française, le firent parce que leur exigence de rigueur traditionnelle, et leur désir de restitution exacte des usages et de l’esprit d’une Maçonnerie conforme à ses principes d’origine, n’avaient pu être respectés au sein de diverses Obédiences. Les préoccupations de politique maçonnique, les rivalités humaines, et l’étroitesse d’esprit de certains responsables les avaient conduits à différentes impasses.

La Loge Nationale Française fut conçue comme une organisation maçonnique d’un type nouveau, dont les fondateurs voulaient faire un lieu où sans contrainte aucune, dans la sérénité, dans la liberté et dans la rigueur, des Maçons sincères pourraient mener à bien cette recherche. Ils se qualifièrent pour cette raison de  » Maçons Traditionnels Libres « .

L’un des premiers actes de la Loge Nationale Française fut d’attribuer des Lettres Patentes à une nouvelle Loge, travaillant à Paris au Rite Ecossais Rectifié, L’Equerre n°4, qui fut ainsi la première Loge née dans la Fédération. D’autres suivirent, et à ce jour la Loge Nationale Française a accordé des Lettres Patentes à des nouvelles Loges dites de plein exercice, ainsi qu’à au moins six Loges d’Etude et de Recherche (distinguées par les lettres de l’alphabet hébreu, d’Aleph à Vav), au statut particulier, véritables laboratoires de la Fédération, et dont le seul objet est d’approfondir les sources historiques et les fondements de la tradition maçonnique. Cette étude demeure en effet l’une des préoccupations majeures des Loges de la Loge Nationale Française. Il existe enfin des Loges de Maîtres Installés qui rassemblent, pour des travaux particuliers, les Vénérables en Chaire et les Passés-Maîtres des Loges de la Loge Nationale Française .

La Charte de la Maçonnerie Traditionnelle Libre.

Voici la Charte de la Maçonnerie Traditionnelle Libre, adoptée par la Loge Nationale Française en 1969.

La Franc-Maçonnerie est de nature spirituelle, religieuse et traditionnelle. Elle a pour but la transformation initiatique de ses membres par la méditation de la Loi d’Amour de l’Evangile de Saint Jean et la pratique rigoureuse des usages, des rites et des cérémonies maçonniques. Cette transformation doit, et ne saurait s’opérer effectivement que dans un climat de tolérance, de modestie, de modération, de discrétion, de loyauté absolue, de calme et de courtoisie.

C’est pourquoi la Franc-Maçonnerie doit bannir avec une extrême rigueur de ses Loges, sous peine de manquer à sa mission fondamentale tout ce qui est contraire à ces définitions. Elle doit notamment se refuser à toute activité dans le domaine confessionnel, politique, social, économique et financier, ce qui est une source abondante de mésentente et de conflits entre ses membres. Les Loges s’interdiront tout exposé et tout travail sur ces sujets et leurs membres s’abstiendront de toute conversation de ce genre lors des réunions maçonniques quelles qu’elles soient.
Les Maçons se doivent également d’observer une grande décence dans leurs propos et de s’abstenir de tout excès susceptible de modifier et d’altérer leur comportement.

L’entraide a toujours été une des grandes règles de la Franc-Maçonnerie. Elle exige cependant d’être exercée avec beaucoup de discernement. Elle doit notamment se limiter aux services qui allègent les difficultés réelles que rencontrent les uns et les autres au cours de leur existence et ne jamais devenir une sorte d’association matérielle ou de complicité pour le profit.
Ainsi, sous la réserve de la discrétion qui est une des grandes lois de la Franc-Maçonnerie, l’entraide qui intervient entre les Maçons peut à tout instant être connue de tous, en particulier des Officiers des Loges et des dirigeants fédéraux, sans que personne ait à en rougir ni à formuler de réserves.
On s’abstiendra en outre de demander un service à un Maçon qui n’est pas vraiment en mesure de le rendre et l’on s’interdira de même de rendre un service s’il sort de sa compétence réelle ou s’il comporte, un risque, si faible soit-il, pour sa propre situation.
On se souviendra toujours que l’exercice imprudent et erroné de l’entraide est une autre des grandes causes des conflits qui peuvent surgir dans les Loges et mettre en danger le travail initiatique qui doit seul s’y accomplir.

La bienfaisance est aussi un des buts les plus anciens de la Franc-Maçonnerie. Elle se distingue de l’entraide en ne se limitant pas aux membres de l’Ordre. Elle est pratiquée soit par les Loges, soit individuellement par leurs membres.
Cette bienfaisance s’exerce matériellement grâce aux fonds recueillis par le tronc qui circule pour cet objet dans les assemblées. Le don qui est fait dans cette circonstance est un acte essentiel qui doit être proportionné aux ressources de chacun. C’est pourquoi les membres des Loges se feront une règle d’adresser leur obole chaque fois que les circonstances les empêcheront d’assister aux assemblées. Ils n’omettront jamais non plus de déposer leur obole lorsqu’ils sont dans l’obligation de se retirer avant la clôture des travaux.
Cependant les Maçons ne perdront pas de vue qu’à notre époque les cas de détresse matérielle se font heureusement relativement rares et qu’il existe une autre forme de bienfaisance tout aussi importante. C’est celle par laquelle nous essayons d’apporter à autrui l’aide de notre expérience et de nos connaissances. Cette forme de bienfaisance toutefois est très délicate car elle ne doit jamais prendre la forme d’une intrusion ou d’une contrainte. Elle se heurte généralement à une résistance ou à une pudeur instinctive que l’on a l’obligation de respecter. C’est cependant un devoir pressant que de tenter d’éviter à autrui des erreurs qui peuvent mettre en péril son bonheur ou celui de ses proches, son activité professionnelle, voire même sa vie.

Parmi les dangers qui menacent la vie initiatique des Loges, la recherche des honneurs et les rivalités qui en résultent doit certainement être considérée à l’égal des plus graves. La hiérarchie qui est une des structures naturelles de la Franc-Maçonnerie peut en effet tenter des Maçons plus soucieux d’apparence que de réalité, plus désireux d’exercer une autorité illusoire que d’assumer pleinement des charges et des responsabilités.
Il faut reconnaitre par ailleurs que la place importante que prennent nécessairement des Maçons compétents, actifs et dévoués est un autre péril, car ces derniers. habituent les membres des Loges à la facilité et leur succession devient d’année en année plus difficile.
C’est pourquoi les Maçons Traditionnels Libres estiment que le changement de Vénérable chaque année dans les Loges est une pratique à recommander vivement. Il est également souhaitable que le futur Vénérable ait occupé les différents postes des filières propres à chaque rite. Les aptitudes de tous peuvent ainsi apparaitre clairement et les listes des Officiers à élire chaque année ne doivent être établies que dans le seul intérêt de la Loge et du rite, et jamais dans un esprit de complaisance ou de concession à une vanité trop humaine. Il n’y a d’ailleurs pas d’exemple qu’un Frère désireux de servir la Maçonnerie, ne puisse y parvenir pleinement dans la limite de ses capacités.

Les Loges sont dirigées de façon collégiale par les Maîtres Maçons réunis en Conférence de Maîtres, limitée aux seuls membres actifs. La plus large unanimité est toujours recherchée. Les Apprentis et les Compagnons ne sont jamais associés ou mêlés aux décisions à prendre ni aux discussions qu’elles suscitent.

Les initiations et les affiliations ne sont décidées qu’à l’unanimité, ce qui signifie que chaque membre d’une Loge dispose d’un droit d’opposition pour des motifs sérieux et légitimes. On ne doit pas permettre en effet qu’une Loge soit troublée par l’admission d’un nouveau membre contre le gré d’un membre plus ancien. Si la répétition ou le nombre de ces oppositions crée une crise au sein d’une Loge, une issue possible est la création d’une nouvelle Loge, ce que tous doivent faciliter dans un climat de conciliation.
Ces initiations et ces affiliations devront être précédées de la plus large publicité maçonnique permise par les circonstances, ces actes importants devant être accomplis au su de tous en toute clarté et loyauté.
D’une façon plus générale, on ne perdra pas de vue que l’association maçonnique étant fondée sur la libre cooptation et la coexistence paisible et harmonieuse, aucune règle supérieure à celles-ci ne saurait imposer à des membres, séparés momentanément ou durablement par des antipathies ou des incompatibilités, de continuer à se fréquenter dans la même Loge. Cette situation, profondément regrettable certes, mais qui se rencontre malheureusement parfois, compromet en effet tout travail initiatique et toute évolution heureuse des uns et des autres. On devra dans ce cas s’efforcer de parvenir d’un commun accord à des essaimages ou à des changements d’appartenance ce qui, en supprimant dans l’immédiat des causes de frictions, sera aussi un moyen sûr de rétablir dans l’avenir des relations plus normales et plus satisfaisantes.

Les augmentations de salaire sont de la même façon décidées à l’unanimité. Les candidats subissent un examen sérieux sur leur instruction maçonnique. Leur conduite doit être, à tous égards, irréprochable. Seule la Loge mère a qualité pour accorder ces augmentations de salaire, au besoin par délégation.

Les Maçons Traditionnels Libres constatent que le pluralisme des rites est désormais une réalité maçonnique qui doit être admise. Ils affirment qu’à travers ce pluralisme des rites une recherche initiatique méthodique et prudente doit permettre de retrouver l’essence traditionnelle de la Maçonnerie. Les rites ne s’excluent pas, ils se complètent. Ils doivent cependant conserver tous leur plus grande pureté ainsi que leurs traditions et usages propres. Un Maçon peut pratiquer plusieurs rites mais il faut dans ce cas qu’il s’abstienne soigneusement de les mêler par ignorance ou par un désir irréfléchi de bien faire.

Les Maçons Traditionnels Libres font choix à ce jour de trois rites :

  • Le Rite Français Traditionnel (Rite Moderne Français Rétabli, issu de la Grande Loge de 1717).
  • Le Rite Écossais Rectifié (issu en 1778 et 1782 de la Stricte Observance).
  • Le Rite Anglais Style “Émulation” (issu en Angleterre de l’Union de 1813).

Ils estiment que la réunion de ces trois systèmes, égaux en intérêt et en valeur initiatique, a de fortes chances de rassembler la quasi totalité de la tradition maçonnique et que tous les autres systèmes sont composés des mêmes éléments, parfois avec moins de cohérence.

Chacun de ces trois rites comporte un ou plusieurs grades complémentaires qui sont conférés dans des organismes nettement distincts des Loges symboliques et de leur fédération.

Chaque rite doit être pratiqué dans le respect absolu des textes et définitions fondamentaux à savoir :

  • Pour le Rite Français Traditionnel (Rite Moderne Français Rétabli), les schémas directeurs reconstitués selon les textes français des XVIIe et XIXe siècles et les vieux documents anglais et écossais sur les rituels et les instructions par demandes et réponses, dont le plus ancien actuellement connu remonte à 1696.
  • Pour le Régime (ou Rite) Écossais Rectifié, les textes définitifs rédigés à Lyon de 1785 à 1787 sous la direction de Jean-Baptiste Willermoz et selon les schémas adoptés au Convent de Wilhelmsbad (1782).
  • Pour le Style “Émulation”, les textes actuellement en usage dans la Loge de Perfectionnement Émulation.

Ces trois rites devront s’aligner, en particulier les deux premiers, sur les décisions essentielles de la Loge de Promulgation tenue à Londres de 1809 à 1811 et les usages universels suivants :

  • l’ordre ancien des mots sacrés, c’est-à-dire B. pour le premier grade et J. pour le second.
  • l’énoncé normal des noms des trois colonnes qui doit se faire dans l’ordre : Sagesse, Force, Beauté.
  • l’association de ces trois colonnes avec les trois premiers Officiers de la Loge et les deux colonnes du Temple de Salomon :
  1. Sagesse Vénérable Maître
  2. Force Premier Surveillant
  3. Beauté Deuxième Surveillant
  4. Force Colonne J.
  5. Beauté Colonne B.
  • ne laisser apparaître dans aucun des trois premiers grades le mot de Maître Installé, afin que les Loges puissent pratiquer normalement la cérémonie secrète d’installation reconnue par la Loge de Promulgation comme un des usages anciens de la Maçonnerie.

Enfin les Maçons Traditionnels Libres portent tout leur intérêt à la Maçonnerie opérative d’avant 1717 ainsi qu’aux systèmes opératifs qui auraient survécu jusqu’à nos jours et se réservent soit de les pratiquer soit d’y puiser les enseignements nécessaires à une meilleure compréhension de leurs rites.

Ils adoptent les armes accordées en 1472 à la Compagnie des Maçons de Londres et sa plus ancienne devise : “God is our Guide”, “Dieu est notre guide”, qui doit s’entendre dans tous les sens mais aussi et surtout au sens opératif, en se souvenant que l’Eternel sur le Sinaï guida Moïse en lui donnant tous les plans du Tabernacle, qui devait lui-même être le modèle du Temple élevé à Jérusalem sous les ordres du Roi Salomon, avec l’aide du Roi Hiram de Tyr et le précieux concours d’Hiram Abif.

Cette charte a été adoptée à l’unanimité en tenue de Loge Nationale le 26 Janvier 1969.

Adresse :
Loge Nationale Française
BP 154
92113 Clichy Cedex

Site web : https://lnf.fmtl.fr/

La Grande Loge Féminine de France (GLFF)

Sceau de la GLFF

La Grande Loge Féminine de France est aujourd’hui la plus vieille obédience Féminine Française. Elle n’initie que des Femmes qui deviennent ainsi des Sœurs. Les Frères de toutes les obédiences peuvent venir en visiteurs dans ses Loges. Cependant, il arrive qu’une Loge laisse les Frères visiteurs à l’extérieur du Temple afin que la Loge procède à ses “affaires de famille”.

 

Histoire de la Grande Loge Féminine de France

La Grande Loge Féminine de France a été constituée d’après les Loges dites d’Adoption de la Grande Loge de France. Les Loges d’Adoptions étaient des Loges Mixtes, dirigées par une Loge Masculine. Ainsi, par un rituel spécifique, de nombreuses épouses de Francs-Maçons avaient accès à une maçonnerie qui leur était propre. Les Loges d’adoptions ont fleuries au 19ième siècle.

La première loge d’adoption dont est issue la Grande Loge Féminine de France fut allumée en 1901. Elle était souchée sur la Loge “Le Libre Examen”, n°217. Cette tentative ne dura pas longtemps. En 1906, la Loge “La Nouvelle Jérusalem”, n°378 sur les registres de la Grande Loge de France, demande l’autorisation de créer une Loge d’adoption. Le Loge d’adoption n°376bis est allumée le 31 mai 1907.

Jusqu’en 1935, plusieurs autres Loges de la Grande Loge de France créeront des Loges d’adoption, utilisant le “Rituel des Dames Rénové”.

1935 est une date importante dans l’histoire maçonnique féminine ; la Grande Loge de France décide à cette date d’accorder leur autonomie à l’ensemble de ses Loges d’adoptions. Les Sœurs créent alors un “Grand Secrétariat” chargé d’administrer leur fonctionnement.

En 1945, alors que la Maçonnerie Française est en pleine reconstruction, la Grande Loge de France confirme l’autonomie de ses Loges d’adoptions. Elles constituent alors l’Union Maçonnique Féminine de France.

L’Union Maçonnique Féminine de France devient la Grande Loge Féminine de France en 1952. Il faudra attendre 1959 pour que la Grande Loge Féminine de France abandonne de Rite d’Adoption pour utiliser le Rite Ecossais Ancien et Accepté.

La création d’un système de hauts grades aboutira en 1972 à la création du Suprême Conseil Féminin de France, installé par le Suprême Conseil Féminin du Royaume Unis.

 

La Grande Loge Féminine de France Aujourd’hui

La Grande Loge Féminine de France compte aujourd’hui 15000 Sœurs, et plus de 350 Loges. Le dynamisme de cette obédience l’a porté à créer des Loges et des obédiences féminines dans de nombreux pays.

Si le Rite Ecossais Ancien et Accepté est le rite principal de cette obédience, on y pratique également le Rite Français et le Rite Ecossais Rectifié. Une Loge continue à pratiquer le rite d’adoption.

Adresse :
Grande Loge Féminine de France
60, rue Vitruve
75020 Paris

Site web: https://www.glff.org

Le Grand Orient de France (GODF)

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Le Grand Orient de France est l’obédience maçonnique Française historique par excellence. Elle a vu passer de grands Hommes comme Benjamin Franklin, Lafayette, Proudhon, Jules Ferry, et tant d’autres…

Cette obédience est classée parmi les Grandes Loges dites “libérales” ; en ce sens, elle est progressiste et ouverte aux évolutions de son temps. Elle est désormais mixte et laisse cependant à ses propres loges le libre choix d’initier les Femmes et de les admettre en visite.

Le Grand Orient se définit comme une fédération de rites. Il pratique le Rite Français – dit Groussier, le Rite Français Rétabli, le Rite Écossais Ancien et Accepté, le Rite Écossais Rectifié, le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm.

 

Histoire du Grand Orient de France

L’histoire du Grand Orient de France se confond avec celle de la première Grande Loge de France jusqu’en 1773, date de “naissance” de l’obédience..

En 1773, la Grande Loge de France se scinde :

  • Une partie se détache et devient le Grand Orient de France.
  • L’autre partie prend le nom de Grande Loge Nationale – (Connue aussi sous les appellations de Grande Loge de France ou Grande Loge de Clermont). Cette même année, le duc de Chartres est installé comme Grand Maître de l’obédience.

La Grande Loge de France et le Grand Orient de France tentèrent de se réunifier en 1799, mais sans succès.

godf-groussierEn décembre 1804, le Grand Orient de France unit à lui le Rite Écossais Ancien et Accepté. Le Grand Directoire des Rites (toujours en vigueur au Grand Orient de France) fût créé à cet effet l’année suivante, afin que les hauts-grades Écossais soient toujours sous la coupe du Suprême Conseil du 33e degré en France, comme constituante du Grand Directoire. Cette tentative fut un bref instant contestée Le traité d’Union entre le Grand Orient de France et le Rite Ecossais Ancien et Accepté fut signé début décembre 1804. Il fut contesté par une minorité le 6 septembre 1805 et des aménagements au traité, parfois appelé concordat, furent signés le 16 septembre, soit 10 jours après sa remise en cause .

Le Grand Orient créa le Suprême Conseil des Rites en 1815, chargé d’administrer l’ensemble des rites et hauts-grades pratiqués. Germain Hacquet Grand Officier fondateur du Suprême Conseil de 1804, “Américain” en ce sens qu’il fit partie des Frères qui ramenèrent le Rite Écossais Ancien et Accepté, il exerça l’office de Grand Maître des Cérémonies au sein du Suprême Conseil du 33e degré en France. fut alors nommé Grand Commandeur.

Fait marquant, en 1862 le Maréchal Magnan fût nommé Grand Maître du Grand Orient de France par Napoléon III. Il reçu les 33 degrés du Rite Ecossais Ancien et Accepté en une journée…

Pendant la guerre civile qui oppose les Communards aux Versaillais, en 1871, des Loges du Grand Orient de France montent sur les barricades, les bannières au vent, afin que cessent les hostilités.

1877 est une date charnière dans l’histoire de cette obédience… Le Convent vote la modification de l’article 1er de la Constitution de l’obédience. Sur les conseils du Pasteur Desmond, afin de laisser à ses membres une liberté de penser totale, la phrase suivante est supprimée : “La Franc-Maçonnerie a pour principe l’existence de Dieu et l’immortalité de l’âme”. A ce moment, le Grand Orient de France se place dans l’irrégularité par rapport aux Landmarks édictés par la Grande Loge Unie d’Angleterre. Les obédiences Anglo-Saxonnes rompent alors leurs relations avec le Grand Orient.

En 1913, deux Loges du Grand Orient de France, ayant comme motivation de pratiquer le Rite Écossais Rectifié, se séparent de l’obédience et créent la Grande Loge Nationale Indépendante et Régulière pour la France et les Colonies. Il s’agit des Loges “Le Centre des Amis” et “L’Anglaise 204”. Cette obédience deviendra la Grande Loge Nationale Française.

Depuis 1877, le Grand Orient de France se place en leader de la Franc-Maçonnerie dite libérale.

 

La Constitution du Grand Orient de France

Voici la Constitution actuelle du Grand Orient de France.

La Franc-Maçonnerie, institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité ; elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’humanité.
Elle a pour principe la tolérance mutuelle, le respect de autres et de soi-même, la liberté absolue de conscience.
Considérant les conceptions métaphysiques comme étant du domaine exclusif de l’appréciation individuelle de ses membres, elle se refuse à toute affirmation dogmatique. Elle a pour devise : LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE.

La Franc-Maçonnerie a pour devoir d’étendre à tous les membres de l’Humanité les liens fraternels qui unissent les Francs-Maçons sur toute la surface du globe.

Le Franc-Maçon a pour devoir, en toute circonstance, d’aider, d’éclairer, de protéger son Frère, même au péril de sa vie, et la défendre contre l’injustice.

La Franc-Maçonnerie considère le Travail comme un des devoirs essentiels de l’Homme. Elle honore également le travail manuel et le travail intellectuel.

La Franc-Maçonnerie possède des signes et des emblèmes dont la haute signification symbolique ne peut être révélée que par l’Initiation.
Ces signes et emblèmes président, sous des formes déterminées, aux Travaux des Francs-Maçons, et permettent à ceux-ci, sur toute la surface du globe, de se reconnaître et de s’entraider.
L’Initiation comporte plusieurs degrés ou grades. Les trois premiers degrés sont celui d’Apprenti, celui de Compagnon, et celui de Maître qui seul donne au Franc-Maçon la plénitude des droits maçonniques.
Nul ne peut être dispensé des épreuves graduées prescrites par les rituels.

La souveraineté s’exerce par le suffrage universel.

 
Le Grand Orient de France aujourd’hui

La principale obédience française aujourd’hui, avec plus de 53 mille membres, est sans conteste le Grand Orient de France. Cette obédience progressiste travaille au Rite Français principalement. Néanmoins, certaines de ses loges travaillent au Rite Ecossais Ancien et Accepté, au Rite Ecossais Rectifié et au Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm Il est à ce titre la plus grosse obédience de ce rite. Un Grand Collège des Rites administre ses “hauts grades”.

Moderne, le Grand Orient initie et accepte les Femmes. En ce sens, il rompt avec les “Constitutions d’Anderson” et la “régularité” maçonnique. D’ailleurs, les sujets politiques et religieux n’y sont pas interdits.

La laïcité est le crédo du Grand Orient. Son anticléricalisme n’est malheureusement pas qu’une légende. Lorsque le Pape est venu en France en 1996, ses Grands Officiers manifestaient à Valmy pour interdire sa venue. Cependant, nombreux sont les Frères de cette obédience qui ont des préoccupations spirituelles.

Depuis 2010, le Grand Orient de France est devenue une obédience mixte car acceptant au niveau de l’obédience l’initiation des Femmes en ses Loges. Cependant, ses Loges ont le choix d’accepter ou pas les Soeurs parmi leurs membres.

Le Grand Orient de France est le “leader” de la frange libérale de la Franc-Maçonnerie. Il est reconnu comme l’opposition à Londres et sa sphère d’influence dans le monde croît d’année en année. Il publie une revue d’actualités intitulée : Humanisme

Adresse :
Grand Orient de France
16 rue Cadet
75009 Paris

Site web : https://www.godf.org