Editoriaux
Inutile de vous préciser que nous n’aborderons pas ici les habits faisant partie du rituel (gants, tabliers…) pour nous concentrer sur l’habillement des Frères et des Soeurs en Loge.
C’est un sujet à débat puisque les obédiences et les loges même parfois ne sont pas toujours d’accord sur la tenue vestimentaire à adopter.
D’une façon générale et pour les Frères, il y a 3 types de tenues :
- Les habits sombres ou noirs pour les Frères des obédiences traditionnelles ou pour les loges qui en ont fait le choix
- Les habits de ville,
- Des habits spécifiques (bleu de travail, vareuse noire, foulard…) pour les loges qui ont fait ce choix.
Pour les Soeurs c’est sensiblement différent; elles peuvent porter :
- Une robe noire, ce qui est le cas pour la GLFF mais aussi pour les soeurs d’autres obédiences (GLSF, également dans certains ateliers mixtes du GODF), la GLFF n’ayant pas le monopole du port de cette robe,
- Les habits de ville
- Des habits spécifiques, parfois propres au rite ou à la loge (robes blanches, vareuses…)
Lorsque la tenue vestimentaire n’est pas précisée par les règlements de l’obédience, il peut l’être par celui de la Loge ; l’idéal étant que chaque loge soit libre…
Nous rappelons qu’au 18e siècle, les tenues vestimentaires étaient celles de la ville et qu’il était fréquent que les frères s’habillent en soie ou en moiré.
Choisissez bien vos habits !
Editoriaux
On entre en Maçonnerie comme on entre dans un Ordre… car c’est un Ordre – multiple certes – avec ses règles, ses lois et ses exigences. Parmi ses règles il y a le parrainage. Alors posons nous la question de savoir ce qu’est le parrainage.
A première vue, tout le monde peut répondre à cette question ; il s’agit d’un système par cooptation qui fait qu’une personne parraine une autre personne afin qu’elle fasse partie de la même loge. Nous pouvons appeler ce niveau le premier du parrainage. Mais le parrainage va bien au delà de cela.
Le Frère ou la Soeur, en acceptant de parrainer un candidat Terme propre au Rite Ecossais Rectifié, dans les autres rites on parlera de « profanes ». se dévoile. Cela sous entend que la personne à qui il se dévoile à toute la confiance du parrain potentiel. Cela signifie qu’ils sont suffisamment proches pour pouvoir en parler librement, sans contraintes, à bâtons rompus.
Ne sous estimons pas cette marque de confiance car les règles de l’Ordre veulent que le parrainage soit actif durant toute la durée de l’apprentissage et du compagnonnage, voire au delà. Il ne s’agit pas de recrutement ; ce n’est pas un bureau dans lequel on entre pour donner des papiers qui serviront à un engagement. C’est un engagement, assurément… mais un engagement basé sur la fidélité, sur la confiance, sur le respect réciproque. Il y a une longue démarche d’approche de l’Ordre que le parrain fait accomplir à son filleul avant de le présenter officiellement à une loge. Il lui explique les règles fondamentales et élémentaires, il l’oriente vers une loge qui, au besoin, correspond mieux à ses attentes tant sociales que symboliques ou spirituelles.
Le candidat doit alors accueillir le parrainage avec beaucoup d’humilité et de sincérité. Humilité car lorsqu’il sera enquêté il devra répondre à de très nombreuses questions qui reflèteront de sa personnalité. Ainsi un candidat qui voudrait impressionner un enquêteur s’expose à un refus. Le parrain aura préparé le candidat aux enquêtes et aux différentes épreuves de sa réception de par ses conseils et recommandations. Il serait plus que détestable qu’un candidat n’informe pas son parrain – même putatif – de ses progrès et avancées Je l’ai déjà vu ; cela a été un refus catégorique de la loge. .
Celui qui voyage dans une terre étrangère n’est jamais plus près de s’égarer que lorsqu’il renvoie son guide, croyant savoir le chemin.
Alors qu’en est il d’internet ? J’ai récemment entendu dire que les obédiences devaient s’adapter aux nouvelles technologies, aux candidatures spontanées faites via le réseau des réseaux.
Il peut arriver qu’un candidat potentiel, tombant sur un site maçonnique intéressant envisage de présenter sa candidature à une loge. Pour ce faire il va adresser sa candidature à l’obédience de son choix qui la transmettra à une loge proche du domicile du candidat. Le Vénérable Maître se chargera de contacter le candidat afin de le rencontrer et d’envisager sa candidature. Auquel cas un parrain lui sera assigné par la Loge. La procédure peut durer plus longtemps et ce sera parfaitement normal, ceci afin d’être certain que le candidat s’insèrera correctement dans la Loge et également de s’assurer de ses motivations réelles et sérieuses. J’ai pu rencontrer des candidats très sérieux qui ont entrepris cette démarche d’écrire aux obédiences. Leur motivation force souvent le respect. Ils sont pris très au sérieux par les obédiences.
Il n’existe aucune autre façon d’entrer en Maçonnerie. Si vous receviez une lettre anonyme – ou génériquement signée Un peu comme quand on reçoit une contravention… – disant que l’on pourrait vous inviter à entrer dans un Ordre, fuyez. Cette méthode est similaire à celles employées aux USA par le Ku Kux Klan Véridique. qui fait envoyer des lettres de ce genre aux candidats potentiels. En France cette méthode détestable n’a pas lieu d’être puisque nous avons vu que l’engagement maçonnique est sérieux et qu’il repose sur la confiance.
Nous en profitons pour vous rappeler qu’il n’y a pas de recrutement sur Internet. La Maçonnerie est un Ordre qui exige une démarche personnelle et interpersonnelle qui peut s’avérer longue même quand on est parrainé. Si vous ne connaissez aucun maçon, écrivez à l’obédience qui vous intéresse, c’est le meilleur conseil que nous puissions vous donner…
—
Les Obédiences Libérales

La Grande Loge Mixte de France est une institution essentiellement humaniste, philosophique et progressive.
Elle a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité.
Elle travaille à l’amélioration matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l’humanité.
Elle a pour principes : la tolérance mutuelle, le respect des autres et de soi-même.
Elle proclame le principe de laïcité considéré comme l’opposition à toutes les aliénations et notamment à toute influence dogmatique.
Elle se réfère à la liberté absolue de conscience, c’est-à-dire le droit pour chaque Franc-Maçon de croire en une vérité de son choix ou de ne pas croire.
Elle a pour devise :
LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE
La Grande Loge Mixte de France a pour devoir d’étendre à toute l’humanité les liens fraternels qui unissant les Francs-Maçons.
Elle recommande a ses initiés de participer à la vie publique, sociale et culturelle et de diffuser les fruits,de leur recherche par leur exemple, sous réserve de la stricte observation du secret maçonnique.
Le Franc-Maçon a pour devoir, en toutes Circonstances, d’aider, d’éclairer, de protéger ses Frères et Soeurs et de les défendre contre l’injustice.
La Grande Loge Mixte de France honore tout travail qui épanouit l’Être humain.
Fidèles au traditions et renseignements légués par ses aînés, la Grande Loge Mixte de France est une fédération de Loges travaillant à des rites maçonniques différents.
Les rites pratiqués :
- Rite Français
- Rite Écossais Ancien et Accepté
- Rite Écossais Rectifié
- Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm
Elle développe parmi ses membres, par la méthode initiatique, au moyen de symboles et de rites, l’esprit de recherche et de responsabilité.
La Grande Loge Mixte de France confère trois degrés ou grades, qui sont celui d’Apprenti, celui de Compagnon et celui de Maître qui, seul, donne au Franc-Maçon la plénitude des droits maçonniques.
La souveraineté s’exerce par le suffrage universel.
Au sein des réunions maçonniques, tous les Francs-Maçons sont égaux.
Il n’existe entre eux d’autres distinctions que celles de leurs Offices.
Adresse :
Grande Loge Mixte de France
8 rue de Bizerte
75017 Paris
Site web : https://www.glmf.fr
Les Obédiences Libérales

Le Droit Humain se présente comme une Fédération Internationale. Cette obédience mixte est présente dans de nombreux pays Francophones et Anglo-Saxons. Elle pratique le Rite Ecossais Ancien & Accepté, du premier au trente-troisième degré. Elle compte plus 30000 membres répartis à la surface de la planète.
Histoire du Droit Humain
Jusqu’en 1881, l’histoire du Droit Humain se confond avec celle de la Franc-Maçonnerie en France, et plus précisément avec l’histoire de la Grande Loge de France.
En 1881, la Grande Loge Symbolique Ecossaise refuse à la loge “Les Libres Penseurs”, Orient du Pecq, le droit d’initier des Femmes. Le 9 janvier 1882, les “Libres Penseurs” manifestent leur souhait de se détacher de leur obédience. Le 14 janvier, ils initient Maria Deraismes.
Entre 1890 et 1893, Georges Martin et Maria Desraimes conçoivent une structure maçonnique qui serait capable d’admettre les Femmes à l’Initiation au sein de Loges Mixtes.
Le 4 avril 1893, l’Ordre du Droit Humain est officiellement fondé.
En Janvier 1894, les obédiences maçonniques Françaises sont avisées qu’il existe désormais une Grande Loge Symbolique Ecossaise Le Droit Humain. L’obédience va alors croître et s’installer dans de nombreux pays où se créent des “fédérations”.
La Déclaration de Principes (Selon leur Site Web)
L’Ordre maçonnique Le Droit Humain est une institution initiatique, philosophique et philanthropique qui se donne pour mission d’œuvrer au progrès de l’humanité. Pour obtenir l’amélioration de la société, ses membres travaillent à leur perfectionnement moral et intellectuel.
Adogmatiques, les Frères et Soeurs du Droit Humain placent leurs travaux en dehors de toute religion, de toute école philosophique, de tout parti politique. Leur démarche repose sur l’éthique laïque qui garantit à tous la liberté absolue de conscience et de pensée dans un esprit de totale tolérance mutuelle, ce qui favorise le rayonnement de l’esprit humaniste.
La démarche maçonnique, initiatique, conduit à la compréhension progressive de la condition humaine. Elle propose à celui qui s’y engage un difficile voyage intérieur pour apprendre à mieux se connaître, comprendre l’autre et travailler ainsi à un monde meilleur ; c’est pourquoi le rituel invite à “poursuivre au dehors l’œuvre commencée dans le Temple”.
Le Droit Humain se distingue des autres obédiences maçonniques par trois spécificités : la mixité, l’internationalisme et la continuité initiatique.
La mixité
Le Droit Humain proclame l’égalité de l’Homme et de la Femme, condition incontournable de l’évolution de toute société de progrès et gage d’équilibre et de développement harmonieux pour les générations futures.
L’internationalisme
Sans distinction de nationalités, d’ethnies, de cultures, de religions, les Francs-Maçons du Droit Humain sont unis dans un même idéal et s’attachent à concevoir l’homme dans sa globalité, en dépassant les particularismes qui renferment les germes de la ségrégation, de l’exclusion et de la barbarie.
A ce jour l’Ordre Maçonnique Mixte International Le Droit Humain est présent dans près de 70 pays.
La continuité initiatique
Les diverses étapes correspondent à des grades du premier au trente troisième. Ils indiquent le niveau de formation maçonnique atteint par celui qui en est investi.
Toutes les obédiences maçonniques n’ont pas le même rite, ni une organisation identique à celle du Droit Humain lequel rassemble dans une structure unique les ateliers de tous les grades.
Plus d’un siècle après sa naissance, la déclaration des membres fondateurs de notre Ordre demeure donc toujours d’actualité :
La Franc-Maçonnerie Mixte n’est pas un nouveau culte mais une philosophie humaine qui entend rester sur le terrain social humain. Le Droit Humain, la paix entre les peuples de toute la terre, la Liberté, l’Egalité, la Fraternité : voilà les préceptes de la Franc-Maçonnerie Mixte qui enseigne la justice, la tolérance et la solidarité. (G.Martin)
Adresse :
Le Droit Humain
9 rue Pinel
75013 Paris
Site web : https://www.droithumain-france.org
Les Obédiences Libérales

La Grande Loge Féminine de France est aujourd’hui la plus vieille obédience Féminine Française. Elle n’initie que des Femmes qui deviennent ainsi des Sœurs. Les Frères de toutes les obédiences peuvent venir en visiteurs dans ses Loges. Cependant, il arrive qu’une Loge laisse les Frères visiteurs à l’extérieur du Temple afin que la Loge procède à ses “affaires de famille”.
Histoire de la Grande Loge Féminine de France
La Grande Loge Féminine de France a été constituée d’après les Loges dites d’Adoption de la Grande Loge de France. Les Loges d’Adoptions étaient des Loges Mixtes, dirigées par une Loge Masculine. Ainsi, par un rituel spécifique, de nombreuses épouses de Francs-Maçons avaient accès à une maçonnerie qui leur était propre. Les Loges d’adoptions ont fleuries au 19ième siècle.
La première loge d’adoption dont est issue la Grande Loge Féminine de France fut allumée en 1901. Elle était souchée sur la Loge “Le Libre Examen”, n°217. Cette tentative ne dura pas longtemps. En 1906, la Loge “La Nouvelle Jérusalem”, n°378 sur les registres de la Grande Loge de France, demande l’autorisation de créer une Loge d’adoption. Le Loge d’adoption n°376bis est allumée le 31 mai 1907.
Jusqu’en 1935, plusieurs autres Loges de la Grande Loge de France créeront des Loges d’adoption, utilisant le “Rituel des Dames Rénové”.
1935 est une date importante dans l’histoire maçonnique féminine ; la Grande Loge de France décide à cette date d’accorder leur autonomie à l’ensemble de ses Loges d’adoptions. Les Sœurs créent alors un “Grand Secrétariat” chargé d’administrer leur fonctionnement.
En 1945, alors que la Maçonnerie Française est en pleine reconstruction, la Grande Loge de France confirme l’autonomie de ses Loges d’adoptions. Elles constituent alors l’Union Maçonnique Féminine de France.
L’Union Maçonnique Féminine de France devient la Grande Loge Féminine de France en 1952. Il faudra attendre 1959 pour que la Grande Loge Féminine de France abandonne de Rite d’Adoption pour utiliser le Rite Ecossais Ancien et Accepté.
La création d’un système de hauts grades aboutira en 1972 à la création du Suprême Conseil Féminin de France, installé par le Suprême Conseil Féminin du Royaume Unis.
La Grande Loge Féminine de France Aujourd’hui
La Grande Loge Féminine de France compte aujourd’hui 15000 Sœurs, et plus de 350 Loges. Le dynamisme de cette obédience l’a porté à créer des Loges et des obédiences féminines dans de nombreux pays.
Si le Rite Ecossais Ancien et Accepté est le rite principal de cette obédience, on y pratique également le Rite Français et le Rite Ecossais Rectifié. Une Loge continue à pratiquer le rite d’adoption.
Adresse :
Grande Loge Féminine de France
60, rue Vitruve
75020 Paris
Site web: https://www.glff.org